L’un des deux agents français enlevés le 14 juillet à l’hôtel Sahafi de la capitale somalienne Mogadiscio, Marc Aubrière, est désormais libre. L’homme, qui participait avec son compatriote à une mission de préparation "d'un groupe pour assurer la sécurité du président somalien", selon le gouvernement français, a trouvé refuge au palais présidentiel.
La police somalienne a déclaré qu'il avait tué trois de ses geôliers, du mouvement Al Shebab, lors de son évasion. Mais le Français a démenti, assurant qu'il avait profité du sommeil de ses gardiens pour s'enfuir. "J'ai vu que ma cellule était mal fermée alors je me suis fait la belle sans violence", a raconté l'ex-otage sur RFI. "Si j'avais tiré un coup de feu, d'autres gardes m'auraient descendu".
A Paris, les autorités françaises ont également déclaré que l'évasion s'était déroulée sans violence et ont affirmé qu'aucune rançon n'avait été versée.
Des détails, confirmant cette version, ont ensuite été donnés par le Quai d'Orsay :
Une rançon a été versée, assure de son côté "une source gouvernementale somalienne", citée par l'agence Reuters.
L’inquiétude demeure donc au sujet de l’autre agent français. Les deux hommes avaient a priori été séparés dès leur enlèvement, et il est donc difficile de savoir si l’évasion de l’un aura des conséquences sur la captivité de l’autre. Il y a quelques semaines, les extrémistes islamistes somaliens avaient fait part de leur intention de juger les deux hommes pour "espionnage" selon la loi coranique.