C'est "un grand jour" pour la Somalie, a déclaré samedi matin Abdirrahman Omar Osman, un porte-parole du gouvernement somalien. Ces derniers jours, la force africaine de maintien de la paix et l'armée somalienne ont progressivement repris le contrôle de la capitale Mogadiscio, aux mains depuis quatre ans des milices shebab, liées à Al-Qaïda. Une information confirmée par le président somalien Cheikh Charif Ahmed, qui a assuré que la capitale était "totalement libérée de l'ennemi", avant d'ajouter que "le reste du pays sera également bientôt libéré".
Cheikh Ali Mohamud Rage, porte-parole des insurgés, a confirmé leur retrait de la ville mais pas la fin de leur combat : "nous avons abandonné Mogadiscio mais nous restons dans d'autres villes", a-t-il déclaré sur la radio Andalus, dirigée par les shebab. Avant de prévenir : "Les combattants moudjahidine ont mis en œuvre un changement de tactique militaire contre les ennemis d'Allah et, bientôt, vous entendrez une bonne nouvelle".
L'aide alimentaire facilitée
Les insurgés ont juré la perte du gouvernement de transition de Cheikh Charif Ahmed, soutenu par la communauté internationale et défendu par 9.000 militaires de la force de l'Union africaine. Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts en quatre ans.
Actuellement, la famine sévit en Somalie. 3,7 millions de personnes sont menacées dans cet Etat en proie à la sécheresse et le conflit complique l'acheminement de l'aide alimentaire. Le départ des milices de la capitale pourrait faciliter le travail des ONG.