Le retrait de Mogadiscio des milices islamistes d'Al Chabaab, que le gouvernement somalien présente comme une victoire, ne signe pas pour autant la fin de la rébellion et pourrait ouvrir la voie à une vague d'attentats suicides dans le style d'Al Qaïda.
Alors que des convois de miliciens samedi quittaient à la hâte la capitale, le président somalien, Cheikh Charif Ahmed, a tenu une conférence de presse pour crier victoire. Mais les rebelles, qui contrôlent toujours une grande partie du sud du pays, ont fait savoir qu'il s'agissait d'un simple retrait stratégique. "Nous ne vous quittons pas, mais nous avons changé de tactique", a affirmé un porte-parole des milices, Cheikh Ali Mohamud Rage, au micro d'une radio locale.