L’aide est toujours insuffisante. Au camp de Dadaab, à 9 km de la capitale somalienne, la situation est dramatique et les ONG ne peuvent plus faire face à la famine. "Les gens marchent sans ressources, se retrouvent totalement démunis, quand ils arrivent ils n’ont rien avec eux", a décrit mardi sur Europe 1 Fatoumata Lejeune, porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR).
Des bousculades apparaissent lors des distributions de vivres, "puisqu’il n’y a pas assez pour aider tout le monde", déplore-t-elle. "Les plus faibles ne sont pas servis car ils n’ont pas assez de forces pour se bagarrer et avoir accès à l’aide humanitaire", poursuit-elle, ajoutant que "sur les routes, beaucoup témoignent de décès".
"Les plus faibles ne sont pas servis"
"Ce n’est pas une crise passagère", insiste la porte-parole. Chaque jour, ils sont environ un millier à arriver à Mogadiscio en quête d’eau et de nourriture. Depuis début juillet, ce sont près de 40.000 personnes qui ont convergé vers la capitale, poussées par la famine. Et la représentante du HCR d’appeler à l’aide : "il faut vraiment que la communauté internationale intervienne rapidement pour qu’on puisse aider ceux qui sont dans le besoin, et maintenant."
Appel à la communauté internationale
Mais les pays peinent à se mobiliser. Après une conférence à Rome, les donateurs ont promis la mise en place, dès mardi, d’un pont aérien du Programme alimentaire mondial pour Mogadiscio. Un avion transportant 14 tonnes d’aliments doit décoller mercredi de Nairobi. D’autres vols sont prévus dans les prochains jours à destination de Mogadiscio, mais aussi de villes d’Ethiopie et du Kenya.
Selon Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, il faut 1,6 milliard de dollars ne serait-ce que pour aider la Somalie. Pour l’heure, les agences de l’ONU n’en ont reçu que la moitié.