La confusion règne autour du sort de l'otage français, Denis Allex, retenu en Somalie par des islamistes. Un raid mené par la DGSE (services secrets) visant à le libérer a échoué samedi matin. Le ministère de la Défense a annoncé que Denis Allex a été "abattu par ses geôliers", tandis que deux soldats français et 17 "terroristes" ont été tués dans l'opération. "Le commando de la DGSE a fait face d'emblée à une forte résistance", souligne le ministère dans un communiqué, et "au cours de l'assaut, des combats violents ont eu lieu".
"Face à l'intransigeance des terroristes, qui ont refusé pendant trois ans et demi toute négociation, et qui retenaient Denis Allex dans des conditions inhumaines, une opération a été planifiée et mise en oeuvre", est-il précisé. "Les familles des victimes ont été informées. Le ministre de la Défense leur adresse ses plus sincères condoléances et s'associe à leur douleur. Il apporte son total soutien aux personnels de la DGSE dont il salue le courage et le remarquable travail", conclut le communiqué.
De leur côté, les islamistes assurent que l'otage français est toujours vivant et entre leurs mains. Ils affirment également détenir un soldat français blessé dans l'opération. "Plusieurs soldats français ont été tués et de nombreux autres blessés avant qu'ils abandonnent le combat, laisssant derrière eux de l'équipement militaire et même un de leurs camarades", affirme pour sa part le communiqué de presse des shebab. "Le soldat français blessé est maintenant sous la garde des Moudjahidine et Allex est toujours en sécurité, loin du lieu de la bataille", assurent les islamistes. "En réponse à cette opération ratée des forces françaises, les Moudjahidine d'Al Shabab assurent au peuple français qu'ils donneront leur verdict final concernant Denis Allex dans les deux jours" qui viennent, prévient le mouvement.