C'est sur ce réseau social qu'une Américaine a retrouvé son fils, 35 ans après.
Kelly Sanchez pose avec Samantha, 22 ans, et Josh, 17 ans. Une mère et ses deux enfants réunis… autour d’un cadre photo. Car la fratrie comporte en réalité trois membres. Il y a 35 ans, Kelly Sanchez avait donné naissance à un garçon qu’elle avait confié aux services de l’adoption. C’est sur Facebook qu’elle a retrouvé le fil de sa vie et qu’ils ont pu tous ensemble commencer à retisser des liens.
Le 13 octobre 1975, Kelly Sanchez, qui vient d’accoucher, signe les documents pour l’adoption que lui tend un avocat. Elle a 17 ans et elle n’a même pas vu le visage de son enfant. Tout juste a-t-elle eu le temps d’apercevoir, tout en haut d’un premier formulaire, les prénoms choisis par le père adoptif. Puis sur un deuxième document, elle jette un coup d’oeil à son nom de famille : Newbury. Un nom qu’elle n’a jamais oublié.
C’est la fille de Kelly Sanchez qui a donné le coup de pouce que le destin attendait, l’été dernier. Elle oblige sa mère, qui a passé le cap de la cinquantaine, à s’inscrire sur Facebook. Il lui a alors suffi d’inscrire « Brett Newbury » pour tomber sur la photo d’un jeune homme passionné de saut en parachute. Son visage a « quelque chose » de Kelly Sanchez. Sa date de naissance, le 13 octobre 1975, achève de la convaincre qu’elle a retrouvé son fils.
Le premier message de Brett Newbury à Kelly Sanchez : « vous êtes bien celle à qui je pense ? ». Car Brett Newbury avait essayé de chercher de son côté, il y a quelques années, mais il n’avait comme indice que le nom de jeune fille de sa mère biologique, qui s’était remariée entre-temps. Un indice trop mince.
Un responsable des adoptions aux Etats-Unis le reconnaît : « les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus important pour les mères biologiques, les enfants adoptés et leurs familles ». Et pourtant, en Floride, là où vit Kelly Sanchez, les noms de toutes les personnes impliquées dans une procédure d’adoption doivent rester parfaitement confidentiels et aucune voie légale n’est ouverte pour permettre une quelconque communication après l’adoption.
Brett Newbury vit aujourd’hui à Atlanta, à 2 heures de route de chez Kelly Sanchez. Pendant de longs mois, avec sa mère biologique, ils ont échangé des messages. Avant de se rencontrer pour « de vrai » puis de rendre leur histoire de famille publique. Jeudi en fin d’après-midi, sur le site du journal local The Florida Times Union, 90 personnes l’avaient partagée… sur Facebook.