Des camions-bennes viennent déverser, chaque jour, des déchets toxiques, issus des sites olympiques.
A Akhshtyr les déchets s’entassent. Dans ce petit village, situé à une quarantaine de kilomètres de Sotchi - la ville qui a été choisie pour accueillir les Jeux olympiques au mois de février prochain - les camions-benne déchargent chaque jour des tonnes de déchets issus des chantiers de construction des installations pour les Jeux olympiques d’hiver. Pourtant, Vladimir Poutine a promis à la population que les JO n’auraient aucun impact environnemental.
Les militants sont harcelés. Depuis que les travaux ont commencé, les habitants des environs ont arrêté d’aller se baigner dans la rivière Mzymta, rapporte le quotidien britannique The Independent qui s’est rendu sur place. Selon les riverains, les camions continuent à venir déposer des déchets sans qu’aucun contrôle ne soit fait. Mais difficile pour les défenseurs de l’environnement de se faire entendre. Depuis le mois d’octobre, trois militants du groupe Environmental Watch on North Caucasus (EWNC) ont été arrêtés par la police.
Et les retards pris sur les chantiers n’encouragent pas les constructeurs à faire davantage attention aux déchets qu’ils rejettent. Pourtant deux parcs nationaux ont déjà été sévèrement pollués et endommagés.
Un village désormais isolé. Outre les risques liés à la pollution, le village d’Akhshtyr doit faire face à un autre souci, de taille : une toute nouvelle autoroute. Construite pour desservir les différents sites des JO, cette route a complètement isolé le village. Les enfants doivent désormais emprunter un chemin bordé de fil barbelé et traverser l’autoroute sur un pont suspendu.
Les habitants de la région se réjouissent de l’organisation des Jeux olympiques chez eux. Mais ils demandent simplement que des efforts soient faits en matière de respect des droits de l’Homme.
CHRONIQUE - Sotchi, c'est quoi exactement ?