L'INFO. Le chef des rebelles au Soudan du Sud Riek Machar veut s'emparer de la capitale Juba et de champs pétroliers clés, a-t-il affirmé, prévenant que la guerre civile ne s'arrêtera pas avant la chute du président Salva Kiir.
La capitale et les champs pétroliers en ligne de mire. Alors qu'on entre dans le cinquième mois de combat et que les pourparlers de paix patinent, Riek Machar, ancien vice-président, a qualifié son rival, le président Salva Kiir, de "dictateur" et ne voit "pas de raison de partager le pouvoir" avec lui.
"Si on doit faire tomber le dictateur, Juba est une cible, les champs pétroliers sont des cibles", a déclaré Riek Machar lundi soir, dans un lieu tenu secret dans l'Etat pétrolier du Haut-Nil.
Le conflit sud-soudanais, qui a fait des milliers de morts et près de 900.000 déplacés, a éclaté le 15 décembre dans la capitale Juba, avant de s'étendre à d'autres Etats importants de ce pays producteur de pétrole. Il oppose des soldats loyaux au gouvernement à des militaires mutins qui ont rejoint l'ex-vice président Machar, limogé à l'été 2013.
Le conflit a rapidement pris une tournure inter-ethnique entre les Dinka du président Kiir et les Nuer de Riek Machar.
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