Loubna Hussein a été arrêtée le 3 juillet dans un café de Khartoum en même temps que 12 autres femmes pour "tenue indécente", alors qu'elle portait un pantalon large et une longue blouse. La jeune femme devait être jugée mardi au Soudan. Son procès a finalement été repoussée au 7 septembre, notamment parce que l’affaire fait désormais polémique.
Loubna Hussein travaillait à la section communication de la mission de l'ONU au Soudan. Un poste qui lui permettait de bénéficier d’une immunité. La jeune femme a choisi de démissionner pour être jugée. Elle risque 40 coups de fouet.
"Je suis prête à recevoir 40.000 coups de fouet s’il le faut parce que si le tribunal me condamnait à cette peine, les gens verraient ce dont est capable l’institution soudanaise", a raconté Loubna Hussein interrogée sur Europe 1 par Nicolas Carreau :
Mardi, la police soudanaise a dispersé au gaz lacrymogène une manifestation de soutien en faveur de Loubna Hussein. L'une de ses avocates, Manal Khawajali, a affirmé par ailleurs avoir été agressée par la police à sa sortie du tribunal et qu'elle allait porter plainte. A New York, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait fait part la semaine dernière de sa "profonde préoccupation".