L'ouverture prévue samedi de pourparlers directs entre les deux camps en conflit au Soudan du Sud a été reportée sine die, fragilisant l'espoir d'un rapide cessez-le-feu dans un pays au bord de la guerre civile et où de violents combats se poursuivaient autour de la ville stratégique de Bor.
Les deux camps, tout en annonçant le report des discussions directes, continuaient néanmoins samedi de rencontrer séparément les délégués des pays de la région qui parrainent la négociation.
Le ministre sud-soudanais de l'Information Michael Makuei et le porte-parole de la délégation des rebelles, Yohanis Musa Pouk, ont précisé que les deux parties -celles du président Salva Kiir et de son ancien vice-président Riek Lachar- ne se parleraient pas en tête-à-tête avant qu'un ordre du jour des négociations n'ait été établi et approuvé de part et d'autre.
Pendant ce temps, de violents combats se poursuivaient dans la région de la ville de Bor, à 200 km au nord de Juba, la capitale, que l'armée veut reprendre aux rebelles.
Des combats intenses, impliquant des chars et de l'artillerie, se dérouleraient dans les environs de cette ville qui a changé trois fois de mains en trois semaines de conflit.
Le conflit, commencé le 15 décembre entre les unités de l'armée fidèles à Salva Kiir et la rébellion soutenant Riek Machar, aurait déjà fait des milliers de morts et 200.000 déplacés.