Le procureur du Valais a rendu public jeudi les résultats de l'autopsie du conducteur du car belge accidenté le 13 mars dernier, faisant apparaître qu'il a succombé suite aux lésions traumatiques subies dans le choc. Ce rapport n'établit pas qu'il ait eu un malaise qui expliquerait la perte de contrôle du véhicule mais "une pathologie coronarienne a été décelée sous la forme d'une arthériosclérose de l'artère coronaire gauche avec un rétrécissement d'au moins 60%".
"Il n'existe pas de preuve que cette pathologie ait été à l'origine d'un malaise qui expliquerait la perte de contrôle du véhicule par l'intéressé", souligne le rapport. Le ministère public a toutefois sollicité le Centre universitaire romand de médecine légale pour examiner les conséquences possibles de cette pathologie. L'autopsie a aussi exclu que le chauffeur ait pris de l'alcool ou des stupéfiants. La présence dans le sang de paroxétine est due à l'absorption quotidienne d'un médicament antidépresseur et le parquet a demandé aussi un complément d'information médicale sur d'éventuels effets secondaires incompatibles avec l'activité de chauffeur.
Ce dernier avait respecté les délais de repos. En juin un premier rapport technique sur l'autocar n'avait trouvé aucune défaillance sur le véhicule. L'accident a causé la mort de 28 personnes, 22 enfants et 6 adultes. Le car ramenait des écoliers belges et néerlandais ayant passé une semaine de vacances de ski en Suisse. 24 autres enfants, présents dans le car, avaient été blessés. Dans les prochains jours, un autre rapport sera déposé, exploitant les images des caméras du tunnel, avec la création d'une modélisation en 3D.