La découverte mercredi du corps d'une jeune femme de 19 ans, sur les indications données à la police par celui qui l'avait enlevée lundi, un prédateur sexuel déjà condamné pour viol et meurtre, suscite une très vive émotion en Suisse. "Il faudra expliquer au Conseil d'Etat (Direction cantonale) comment il se fait qu'un prédateur sexuel est dans la nature", a déclaré le chef du Département de la sécurité et de l'environnement du Canton de Vaud, Jacqueline de Quattro.
Claude Dubois, 36 ans, condamné à 20 ans de prison en 2000 pour enlèvement, viol et assassinat, était autorisé depuis août 2012 à purger le reste de sa peine chez lui, sous la forme d'arrêts domiciliaires, même si le collège des juges d'application des peines avait refusé une libération conditionnelle. Il était équipé d'un bracelet électronique qui n'était pas doté d'un GPS mais ne déclenchait l'alarme que s'il s'éloignait de plusieurs kilomètres de son domicile. En 1998, il avait kidnappé sa petite amie qui ne voulait plus vivre avec lui et l'avait tuée dans le chalet familial.
Cette fois, il a été reconnu par des témoins lors du kidnapping d'une jeune fille de 19 ans, Marie, qu'il avait fréquenté à une époque. Quittant son travail dans un golf lundi, il l'avait embarqué de force dans sa voiture. La jeune femme avait essayé en vain de se défendre, selon un témoin. Repérée par un hélicoptère et prise en chasse mardi après-midi par la police, la voiture a fini sur le toit après une tentative de forcer un barrage. Claude Dubois a été arrêté. Il était seul à bord. Sur ses indications, les enquêteurs ont trouvé mercredi matin le cadavre de la jeune fille dans une forêt.
Les enquêteurs indiquent qu'il faut attendre les résultats de l'autopsie pour savoir les causes du décès. Marie ne présentait aucun signe de blessure par balle ou par arme blanche. Claude Dubois a indiqué aux policiers qu'il l'avait entravée avec du ruban adhésif.