Sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, au large de l’Irak

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Didier François, envoyé spécial d'Europe 1 dans le golfe Persique, avec , modifié à
REPORTAGE E1 - Le navire de guerre français a rejoint le golfe Persique depuis 15 jours. Depuis son pont, les avions de chasse français partent frapper le groupe État islamique en Irak.

Depuis quinze jours, le porte-avions militaire français, Charles-de-Gaulle, a rejoint la coalition internationale dans la guerre contre le groupe l’Etat islamique (EI). Les avions de chasse français survolent l'Irak et frappent la vallée de l’Euphrate, autour de Mossoul et entre la frontière syro-irakienne.

Au total, 12 Rafale et 9 Super-Etendard peuvent effectuer jusqu’à 40 missions par jour. Cette semaine, le porte-avions français va remplacer un navire américain comme groupe aéronaval opérationnel de la coalition. C'est la première fois que la relève d’un porte-aéronefs américain, en l’occurrence l'USS Carl Vinson, est assurée par un équivalent étranger, en attendant l'arrivée d'un autre porte-avions l'USS Theodor Roosvelt, à la fin du mois de mars.

En exclusivité, Europe 1 a pu embarquer à bord du Charles-de-Gaulle jusque dans le golfe Persique, aux avant-postes dans la guerre de la coalition contre l’EI.

>> Retrouvez le reportage exclusif de Didier François :

A bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, au...par Europe1fr

Renseignement, appui aérien, bombardement. Alignés sur le pont d’envol, les Rafale font chauffer leurs moteurs. Les chasseurs s’envolent pour l’Irak et six heures d’opérations offensives contre les djihadistes de l'Etat islamique. Le commandant Gander détaille leurs objectifs au micro d’Europe 1. "Ils ont trois types de missions. Les premières consistent en du recueil de renseignements ; Les secondes à de l’appui des troupes au sol si jamais les forces de sécurité irakiennes nous demandent de les aider. Enfin, ils peuvent procéder à des bombardement sur des objectifs prédéterminés", explique le militaire dans le vacarme des avions de combat.

"L’avion décolle en 80 mètres". Deux par deux, les bombardiers se présentent face à une catapulte qui va les projeter hors du porte-avions. "L’avion met plein gaz et il décolle en 80 mètres. C’est énorme : il leur faut au minimum 500 à 600 mètres sur une piste normale", précise le commandant Gander. Tour à tour, deux aéronefs quittent le navire. "Là, les avions sont tous armés. Nous sommes sur une base aéronavale flottante au nord du golfe Persique. Les deux avions sont partis vers l’Irak, armés tous les deux, avec le pétrole suffisant pour le début de la mission", poursuit-il.

Dans leur rugissement caractéristique, les deux Rafale effectuent un dernier passage au-dessus du Charles-de-Gaulle, avant d’aller soutenir les soldats irakiens qui, au sol, luttent contre le terrorisme.

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