Le siège de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, qui devait faire son entrée lundi à la chambre basse, est resté vide à l'ouverture des travaux parlementaires du fait d'une controverse sur les termes de la prestation de serment des nouveaux élus. Son absence est un coup dur pour le gouvernement qui souhaitait faire de l'événement un symbole fort des réformes démocratiques en cours, au moment où l'Union européenne s'apprête à annoncer la levée de ses sanctions.
L'opposition conteste le fait que les députés élus lors des législatives partielles du 1er avril doivent s'engager, dans leur prestation de serment, à "protéger la constitution". La Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi, qui a remporté 40 des 45 circonscriptions en jeu, demande que les députés s'engagent à "respecter la constitution".
Bien qu'il soit minime, le changement est essentiel aux yeux de la LND, qui souhaite réformer la constitution pour écarter l'armée de la vie politique. La junte militaire a cédé l'an dernier le pouvoir à un gouvernement majoritairement civil.