Plus de 115.000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre civile en Syrie, il y a deux ans et demi, a dit mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation proche de l'opposition basée à Londres. Le nombre laisse entendre que les combats ont fait environ 5.000 victimes en septembre, et que le bain de sang n'a pas été limité par l'accord international sur le démantèlement des armes chimiques détenues par le régime du président Bachar al Assad.
Pour établir ce bilan, l'OSDH s'appuie sur un réseau de sources médicales et militaires qui lui fournissent films et photographies de cadavres. L'organisation recoupe ensuite ces informations en recherchant confirmation auprès des familles, des médecins et des activistes. Selon l'OSDH, les pertes dans les rangs de l'armée gouvernementale et des milices pro-Assad se montent à 47.000, tandis que 23.000 rebelles, y compris les soldats ayant déserté, ont été tués. L'OSDH évalue à plus de 41.000 le nombre de civils ayant péri en raison des combats, dont 6.000 enfants et 4.000 femmes. Elle a aussi recensé 3.000 cadavres non identifiés.