Difficile de battre l’artillerie lourde de l’armée avec seulement quelques mitrailleuses. Alep est entrée, vendredi, dans la deuxième journée d'une offensive jugée "décisive" par les rebelles, mais ils peinent à marquer des points sur les forces loyalistes, dans cette ville qui est devenue le principal front du conflit syrien.
Combats d'une ampleur "sans précédent"
"Nous avons atteint le centre des quartiers de Souleymane al Halibiya [jusqu’ici épargnés parles combats, NDLR] et libéré certains d'entre eux, donc je reste optimiste", a déclaré l’un d’eux, sous couvert d'anonymat. "Mais je m'inquiète pour notre organisation. Nous ne pouvons pas chasser le régime. Au mieux, je pense que nous pouvons faire quelques avancées."
Selon l'OSDH et de certains habitants, ces quartiers ont été la cible de tirs au mortier d'une intensité inédite de la part des rebelles. "C'est la première fois que je vois ça à Sayyed Ali. D'habitude, on entend deux ou trois tirs, mais cette nuit, c'était sans précédent", indique un résident sous couvert de l'anonymat.
Pas de répit pour la capitale économique
Une importante percée avait été effectuée fin juillet, peu après le début des combats dans Alep. Les rebelles n'avaient plus mené d'offensive d'envergure dans la deuxième ville du pays, depuis cet été. Le manque d’équipement face à la puissance de feu des forces gouvernementales était l’une des raisons de l’attente des rebelles pour mener une nouvelle action.
L'ONG "Save the children" a récemment averti que de nombreux enfants syriens, témoins de meurtres, tortures et autres atrocités, étaient "traumatisés" par le conflit qui a fait plus de 30.000 morts en 18 mois, selon l'OSDH, parmi lesquels plus de 2.000 enfants.