Le président syrien Bachar al-Assad affirme que son régime ne cèdera pas aux "pressions" dans le conflit qui oppose ses troupes aux rebelles, marqué lundi par un attentat sans précédent à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Le chef de l'Etat syrien, qui depuis le début de la guerre dit vouloir écraser la rébellion à tout prix, a réaffirmé que la Syrie "ne renoncera pas à ses principes", malgré les "pressions" et les "complots", selon l'agence officielle Sana.
Ces déclarations interviennent au moment où le chef de l'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, réclame une réponse claire de Damas à sa proposition de dialogue et que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon presse le gouvernement syrien d'y "répondre positivement".
A la frontière avec la Turquie, pays qui soutient la rébellion, au moins treize personnes, dont trois Turcs, ont été tuées et une trentaine d'autres blessées par l'explosion d'une voiture piégée selon Ankara, soit l'attentat le plus meurtrier dans cette zone en 23 mois de crise. L'explosion, provoquée par un véhicule portant une plaque d'immatriculation syrienne, s'est produite dans le no man's land qui sépare le territoire turc du poste frontière syrien de Bab al-Hawa, contrôlé par les rebelles.
Il s'agit de l'incident le plus grave à la frontière entre les deux pays, autrefois alliés, depuis la chute en octobre d'un obus tiré par l'armée syrienne sur un village turc, qui a tué cinq civils turcs et fait craindre un embrasement de la région.