Vraisemblablement, Bachar al-Assad n'annoncera pas son départ, dimanche à la télévision. Le président syrien a annoncé samedi qu'il fera une intervention à la télévision, la quatrième depuis le début de la contestation en mars.
Bachar al-Assad abordera "la situation syrienne, le processus continu des réformes, les répercussions des pressions politiques et économiques américaines et occidentales et la vision de l'avenir de la Syrie dans le contexte régional et international actuel", a annoncé l'agence officielle Sana.
Cette intervention télévisée intervient quatre jours après l'appel occidental réclamant son départ et l'annonce de sanctions contre son pays où une mission humanitaire de l'ONU est arrivée samedi pour une visite de cinq jours. "Il s'agit pour l'ONU de voir comment elle peut apporter son soutien aux services publics et comment elle peut répondre à d'éventuels besoins humanitaires identifiés", indique Elisabeth Byrs, la porte-parole de l'ONU pour les affaires humanitaires.
Gel des avoirs et embargo sur le pétrole
Le président américain, Barack Obama, et ses alliés occidentaux ont appelé pour la première fois jeudi Bachar al-Assad à partir et ont renforcé les sanctions contre son régime, après une sanglante répression qui a fait 2.000 morts.
A Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a annoncé vendredi que 20 nouveaux noms avaient été ajoutés à la liste des personnes et sociétés syriennes touchées par un gel des avoirs et une interdiction de visa.
Les représentants des 27 gouvernements européens ont également décidé de préparer un plan sur un embargo sur les importations de pétrole syrien dans les pays de l'UE et de suspendre l'aide de la Banque européenne d'investissement à la Syrie. L'Europe achète 95% du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente un tiers des recettes du pays.