C’est la première inflexion apportée à une ligne de conduite d’une extrême fermeté. Lors d'une réunion mercredi avec une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU, le président syrien, Bachar al-Assad, "a reconnu que quelques erreurs avaient été commises par les forces de l'ordre dans la première phase des violences".
Au passage, Bachar al-Assad a "indiqué que des mesures ont été prises pour éviter que [ces erreurs] ne se reproduisent". Et le dirigeant syrien en a profité pour souligner son "engagement envers le processus de réformes, dont l'objectif est d'ouvrir la voie à une démocratie multipartite".
Des réformes en 2012 ?
Mais aucune nouvelle mesure en direction des contestataires n’a été annoncée par Bachar al-Assad qui n’a fait que promettre que les révisions de la Constitution seraient prêtes en février-mars 2012.
Les membres de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont d’ailleurs pas caché "leur profonde inquiétude quant à la situation actuelle en Syrie et condamné la violence générée par les deux parties. Ils ont regretté les pertes en vies humaines et s'inquiètent de l'impact humanitaire des violences", selon le communiqué diffusé à l’issue de leur visite.
15 civils seraient encore morts mercredi à Homs, selon un groupe d'opposants. Depuis le début des révoltes en mars, au moins 1.700 civils ont trouvé la mort, estiment des organisations de défense des droits de l'homme. Le régime syrien parle quant à lui de 500 soldats ou policiers tués lors de ces mêmes violences.