La mesure n'est pas une première. Bachar al-Assad, le président syrien réélu il y a une semaine au terme d'une élection contestée, en pleine guerre, a décrété une "amnistie générale" pour tous les "crimes" commis jusqu'à ce lundi.
La cinquième amnistie depuis 2011. Il s'agit de la cinquième amnistie générale depuis le début du conflit en Syrie. Bachar al-Assad avait décrété des amnisties le 31 mai et le 21 juin 2011 ainsi que le 15 janvier 2012 et le 16 avril 2013. Mais celle annoncée lundi est la plus large depuis le début du conflit en Syrie le 15 mars 2011. Si elle est mise en application intégralement, des dizaines de milliers de détenus devraient être libérés.
Les combattants étrangers concernés. C'est la première fois que le régime offre une amnistie aux combattants étrangers, à condition qu'ils se rendent d'ici trois mois. Les amnisties précédentes excluaient aussi les "terroristes" et les "criminels en fuite", et des organisations de défense des droits de l'Homme avaient affirmé que les décrets n'avaient pas été appliqués dans leur intégralité et que beaucoup de détenus n'avaient pas retrouvé la liberté. Cette fois, l'amnistie doit concerner les personnes à la fois jugées et celles bien plus nombreuses qui croupissent sans jugement dans les prisons et les centres de détention des renseignement du régime, selon un juriste et militant des droits de l'Homme à Damas.
D'après la télévision d'Etat, qui cite le ministre de la Justice, cette nouvelle amnistie intervient "dans le cadre de la réconciliation et de la cohésion (...) après les victoires de l'armée" sur le terrain, face aux rebelles.
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