Laurent Fabius a justifié vendredi sur Europe 1 le refus de la France et de l’Europe de livrer des armes aux rebelles syriens, même si ceux-ci les réclament à cor et à cri. "D’abord, il y a un certain nombre de pays qui donnent des armes aux rebelles. Le Qatar, l’Arabie Saoudite et d’autres font passer des armes", a rappelé le ministre des Affaires étrangères français. "Nous, les Européens, nous avons décidé d’un embargo sur les armes. On ne va pas contredire nos positions", a-t-il argué.
"En ce qui concerne les armes puissantes, notamment pour détruire les avions, il y a un problème massif : on ne peut pas livrer des armes à des personnes dans des conditions qui risqueraient de se retourner ensuite contre nous", a poursuivi Laurent Fabius. "Je prend l’exemple libyen : il y a des armes qui ont été livrées, aujourd’hui on retrouve une grande partie de ces armes au Sahel, au Nord du Mali, pour, le cas échéant, atteindre des objectifs qui seraient européens", a rappelé le ministre.