Le conflit syrien est "la tragédie la plus grave du XXIe siècle", a estimé François Hollande, dimanche soir, sur TF1.
"Ce drame n'a que trop duré". Le président de la République s'exprimait pour la première fois sur la position de la France depuis l'annonce par Paris de sa volonté de présenter une résolution devant le Conseil de sécurité de l'ONU, qui pourrait comprendre un recours à la force. "Une réaction était nécessaire. Ce drame n’avait que trop duré et ne pouvait plus être accepté", a-t-il poursuivi pour justifier la position de la France.
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Une résolution à l'ONU la semaine prochaine. Le chef de l'Etat s'est félicité de la pression, mise notamment par la France, "qui a été suffisamment forte pour convaincre la Russie de prendre une initiative", a-t-il ajouté. En effet, Moscou a proposé la semaine dernière de contrôler et détruire les armes chimiques détenues par le régime syrien. Une proposition acceptée par Damas. En outre, François Hollande a reconnu qu'il serait difficile de contrôler la bonne volonté de Damas et de s'assurer que toutes les armes chimiques ont été récupérées. C'est pourquoi "il faut prévoir la possibilité de sanctions en cas de non-application de l'accord", a estimé le président de la République, avant d'ajouter qu'une résolution à l'ONU pourrait être votée "d'ici à la fin de la semaine" prochaine.
Les accords de Genève, "une étape importante. "L'accord américano-russe trouvé samedi à Genève sur la Syrie est "une étape importante mais ce n'est pas le point d'arrivée", a également estimé François Hollande pour qui "l'option militaire doit demeurer". "Demain, je vais recevoir le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre des Affaires étrangères britannique (William Hague) avec Laurent Fabius. Nous allons mettre en forme la prochaine résolution du Conseil de sécurité qui va mettre en forme l'accord et le traduire", a-t-il précisé.