Syrie : Obama donne sa chance à la diplomatie

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avec Géraldine Woessner et agences , modifié à

Le président américain  a demandé au Congrès de retarder son vote sur un éventuel recours à la force.

Il donne sa chance à la proposition russe. A l'issue de 48 heures d'intense activité diplomatique qui ont éloigné la perspective de frappes sur une Syrie ravagée par la guerre civile, le président américain a jugé mardi que la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international constituait un signe "encourageant". Barack Obama a donc demandé à ses parlementaires un délai avant de se prononcer sur des frappes militaires.

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Une chance mais de la prudence. Barack Obama, qui s'est exprimé dans la nuit de mardi à mercredi,  a affirmé, depuis la Maison-Blanche, qu'il souhaitait donner une chance à la diplomatie en Syrie au moment où Damas assure être prêt à renoncer à son arsenal chimique. "Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force, en particulier parce que la Russie est l'un des plus puissants alliées d'Assad", a déclaré le président américain, tout en reconnaissant qu'il était "trop tôt" pour dire si ce plan aboutira.

S'il a demandé au Congrès de ne pas voter immédiatement sur un éventuel recours à la force, le président américain a rappelé que l'option militaire restait sur la table. Dénonçant l'attaque chimique "écœurante" commise par le régime Assad qui a fait plus de 1.400 morts selon le renseignement américain, il a évoqué "des hommes, des femmes, des enfants tués par le gaz allongés les uns à côté des autres" vus sur les vidéos prises après l'attaque.

Maintenir la pression. Barack Obama, qui a dépêché son secrétaire d'Etat John Kerry à Genève pour des entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi, s'est dit déterminé à maintenir la "pression" sur le régime syrien. De puissants bâtiments de guerre américains équipés de missiles de croisière ont été déployés ces dernières semaines en Méditerranée orientale.

"J'ai donné l'ordre à notre armée de garder ses positions actuelles, pour maintenir la pression sur Assad et afin d'être prête à réagir si la diplomatie échoue", a-t-il prévenu. "Même une attaque limitée ferait passer un message à Assad d'une (magnitude) qu'aucun autre pays ne peut envoyer", a assuré Barack Obama. Il a aussi renouvelé son engagement à ne pas déployer de troupes au sol et rejeté la comparaison avec l'Irak de 2003. "Je ne pense pas que nous devrions renverser un nouveau dictateur par la force", a lancé le président, qui s'exprimait depuis l'East Room, la salle d'apparat de la Maison-Blanche, exactement l'endroit où il avait annoncé à ses compatriotes la mort d'Oussama ben Laden dans un raid de commandos américains en mai 2011.
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Quelques "Congressmen" déçus. Au Congrès, les deux sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham, fervents partisans de frappes, ont dit regretter que le président américain "n'ait pas présenté de plan plus clair pour tester le sérieux de la proposition russe et syrienne visant à transférer les armes chimiques du régime Assad sous contrôle international".