Syrie-Turquie : Hollande soutient l'idée d'une "zone tampon"

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avec agences , modifié à
François Hollande soutient la création d’une zone tampon entre la Syrie et Turquie pour protéger les populations déplacées et empêcher l’EI d’avancer.

Face à la situation désespérée de la ville syrienne de Kobané, les Occidentaux cherchent des solutions. François Hollande a apporté mercredi soir son soutien à la création d’une "zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour accueillir et protéger les personnes déplacées", une idée avancée par le président turc Erdogan. Cette déclaration de l’Élysée fait suite à un entretien téléphonique entre le président français et son homologue turc. Le président Hollande "a insisté sur la nécessité d'éviter le massacre des populations au nord de la Syrie". Mais les États-Unis ne se sont toujours pas clairement positionnés en faveur de cette proposition.

Aucune précision sur sa mise en œuvre.  A l’Élysée, on estime qu'"il y a urgence à Kobané" et que "la Turquie a un rôle essentiel à jouer pour éviter que la ville tombe aux mains de Daech" et "protéger"  sa population. "Compte tenu de l'urgence et des risques, toutes les options doivent être étudiées" dont l'idée d'une zone tampon dont "la mise en œuvre nécessite une étroite coordination internationale", souligne la même source. Mais aucune précision n’a été donnée sur ses conditions d’application. Seule clarification : la réflexion doit être conduite avec la Turquie et "les autres partenaires" de la coalition constituée par les États-Unis.

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Le flou à Washington. Du côté de Washington, c’est le grand flou. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a dans un premier temps affirmé que les États-Unis étaient prêts à "examiner" la proposition soutenue par François Hollande. Mais dans la foulée, un communiqué de la Maison Blanche a infirmé cette position. Washington a affirmé que la création d’une zone tampon entre la Syrie et la Turquie n’était "pas à l’étude pour le moment". Pendant ce temps, la ville de Kobané, à la frontière syro-turc, tente toujours de résister aux assauts de l’État islamique, aux portes de la cité kurde.