"Cela ne peut plus durer", a prévenu mercredi le chef de l'ONU Ban Ki-moon à propos de la répression en Syrie, estimant qu'il était "temps" que la communauté internationale agisse. "Plus de 5.000 personnes sont mortes en Syrie. Cela ne peut plus durer. Au nom de l'humanité, il est temps pour la communauté internationale d'agir", a déclaré le secrétaire général de l'ONU lors d'une conférence de presse.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n'arrive pas à se mettre d'accord sur une résolution condamnant la répression sanglante en Syrie, du fait de l'opposition de la Russie et de la Chine, qui disposent d'un droit de veto. "La situation est très inquiétante", a ajouté Ban Ki-moon. "J'espère que les Nations unies seront en mesure de prendre des mesures concertées". Ban Ki-moon a indiqué qu'il avait transmis "ces derniers jours" au Conseil de sécurité un rapport du Conseil des droits de l'homme condamnant le régime de Damas pour les exactions commises en Syrie. Un double veto russo-chinois avait torpillé le 4 octobre un projet de résolution sur la Syrie et, depuis, les quinze pays membres du Conseil n'arrivent pas à se mettre d'accord, la France ayant estimé que c'était "un scandale".