Elle a pu constater d'elle-même l'ampleur des destructions. Valerie Amos, chef des opérations humanitaires de l'ONU, s'est rendue dans la ville syrienne de Homs, bastion de l'opposition et cible de bombardements du régime de Bachar al-Assad. Il y a quelques jours, elle s'était vue refuser l'entrée sur le territoire syrien. Là-bas, elle dit avoir visité des parties de la ville "totalement dévastées", selon sa porte-parole.
Le but de cette visite de trois jours : tenter de "trouver un arrangement permettant un accès humanitaire de longue durée". Pendant plusieurs jours, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge syrien ont notamment été empêchés d'entrer dans le quartier de Baba Amr, assiégé pendant un mois par l'armée et finalement repris par le pouvoir de Damas.
Une ville "complètement fermée"
Accompagnée d'une équipe du Croissant-Rouge syrien, Valerie Amos a fait une incursion dans le secteur. Elle est restée environ 35 minutes dans ce quartier vidé de la plupart de ses habitants, partis dans des régions où le CICR peut leur distribuer des vivres et de l'aide.
Lors de sa visite de Homs, la représentante de l'ONU dit avoir "entendu des coups de feu". "Elle a dit que les parties [de la ville] qu'ils ont vues étaient totalement dévastées [et que] Homs ressemblait à une ville qui a été complètement fermée" à la population.
Valerie Amos n'a cependant pas pu se rendre dans les parties de la ville tenues par l'opposition, pour des raisons de sécurité. Pourtant, le ministre des Affaires étrangères qu'elle avait rencontré à Damas lui avait "confirmé qu'elle pourrait se rendre là où elle voudrait", a précisé sa porte-parole.