Officiellement, les combats ont cessé en Syrie grâce à la mise en place depuis une semaine d’un cessez-le-feu négocié par l’ONU. Mais, dans les faits, le sang continue de couler, avec pas moins de 14 morts recensés mercredi par l’Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
C’est notamment le cas à Hama, dans l’ouest du pays, où Europe 1 a pu joindre Mousab Hamadee, membre d'un comité local de coordination. "On ne voit pas l’application de ce cessez-le-feu", dénonce-t-il.
"Ils n'arrêtent pas de nous tuer"
Malgré l'engagement du régime de Bachar al-Assad de respecter la trêve, les bombardements continuent en effet sur les fiefs rebelles de Homs, Idlib, Deraa et donc Hama.
"La vérité, c’est que nous continuons à subir des bombardements chaque jour. Vous voyez, en ce moment, j’entends même les chaînes des chars dans les rues", témoigne-t-il, avant d’ajouter : "ils n'arrêtent pas de nous tuer".
"Aujourd’hui encore, deux hommes ont été tués à Hama", assure Mousab Hamadee :
Jeudi matin, un civil a de nouveau été tué dans l’est de la Syrie, a rapporté l’OSDH. "Un civil a été tué et trois autres blessés lors d'un assaut des forces gouvernementales sur le quartier al-Tob à Deir Ezzor et des combats ont maintenant lieu entre soldats et déserteurs", a assuré l’ONG.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a préconisé jeudi l'envoi d'une "mission élargie" de 300 observateurs "pour une période initiale de trois mois". Parallèlement, 14 ministres des Affaires étrangères sont attendus jeudi à Paris pour participer à une réunion internationale sur la Syrie.