Après l'expulsion des diplomates syriens des principaux pays occidentaux, place à une intervention militaire ? C'est l'option qu'a envisagée François Hollande, notamment. Sur France 2 mardi soir, le président français a expliqué qu'une action militaire n'était "pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à dire par une délibération du Conseil de sécurité" de l'Onu.
Une déclaration symbolique, à trois jours de sa rencontre avec Vladimir Poutine. La Russie, comme la Chine, est en effet vigoureusement opposée à toute intervention contre la Syrie, un allié.
"A nous de convaincre Russes et Chinois"
"A moi, à d'autres, de convaincre Russes et Chinois et aussi de trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire. Car la pression, elle doit se faire dès à présent pour chasser le régime de Bachar al-Assad. Nous devons trouver une autre solution", a ajouté François Hollande.
Le chef de l'Etat français n'a toutefois pas caché sa préférence pour cette "autre solution". A ce titre, il s'est prononcé pour des sanctions "beaucoup plus dures" à l'endroit du régime de Bachar al-Assad et insisté sur la nécessité de "solidariser l'opposition" syrienne.
Washington n'exclut aucune option
Toutefois, François Hollande ne trouvera pas écho de ses propos à Washington. Les Etats-Unis ne pensent en effet pas qu'une intervention militaire en Syrie soit la décision appropriée pour le moment car elle conduirait à davantage de chaos et de carnages, selon la Maison-Blanche. Mais Washington n'exclut aucune option pour contribuer au règlement de la crise syrienne.
14.000 personnes dont beaucoup de femmes et d'enfants ont été tuées depuis le début de la guerre civile, il y a quatorze mois. Le dernier massacre en date, celui de Houla, remonte à vendredi.