L'armée turque a changé ses règles d'engagement et répondra à toute violation de sécurité à sa frontière avec la Syrie, a averti mardi le Premier ministre turc Tayyip Erdogan en réponse à la destruction par Damas d'un avion militaire turc vendredi. Le chef du gouvernement turc a ajouté que l'avion de combat, un F4, avait été délibérément visé et qu'il ne s'agissait pas d'un accident.
La Turquie a souligné qu'elle ne souhaitait pas s'engager dans un conflit armé après cet incident, mais Tayyip Erdogan a déclaré mardi que la réponse mesurée d'Ankara ne saurait être prise pour de la faiblesse.
"La colère de la Turquie est aussi forte que son amitié est précieuse", a prévenu le chef du gouvernement turc lors d'une intervention devant le groupe parlementaire de l'AKP, le parti au pouvoir. La Syrie a expliqué son acte en affirmant que l'appareil s'était rendu coupable d'une "violation manifeste" de sa souveraineté et a mis en garde Ankara et l'Otan contre d'éventuelles représailles.