Les rebelles ont finalement plié. Après avoir résisté deux jours à l'offensive terrestre lancée par l'armée syrienne et à 27 jours de bombardement, le quartier de Baba Amr à Homs est désormais sous le contrôle des hommes de Bachar el-Assad.
"L'armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr, les dernières poches de résistance sont toutes tombées", a affirmé en début d'après-midi une source au sein des services de sécurité à Damas. "Les soldats sont en train de distribuer de la nourriture à la population qui était bloquée et d'évacuer les blessés", a assuré cette source, précisant que l'armée était aussi à la recherche des journalistes français bloqués, dont Edith Bouvier.
"Les rebelles sont encore dans les quartiers de Hamadiyé et Khaldiyé (nord-est) et les opérations vont se poursuivre pour les déloger", a ajouté cette source.
Un "retrait tactique"
De son côté, le chef de l'Armée syrienne libre (ASL), le colonel Riad Assaad, a préféré parler d'un retrait "tactique" de ses combattants à Baba Amr "par souci pour les vies des civils restants" dans ce quartier. La "brigade des révolutionnaires de Baba Amr" a également annoncé "un retrait tactique du quartier en raison de la situation humanitaire difficile des habitants et du manque aigu d'armes et de munitions", selon un communiqué diffusé par plusieurs sites de militants.
Le Conseil national syrien, la principale coalition de l'opposition, redoute désormais un "éventuel massacre" et en appelle à "la communauté internationale et les pays arabes et islamiques". Les insurgés ont également demandé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et aux autres organisations humanitaires de tout faire pour entrer rapidement à Baba Amr et porter secours à la population.
17 civils tués jeudi
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, 17 civils ont été tués jeudi dans les combats aux abords du quartier rebelle, où l'armée procédait à des perquisitions et à des arrestations.
Le sort de la journaliste française Edith Bouvier et de son compatriote le photographe William Daniels reste toujours incertain. Les informations en provenance de la ville ne peuvent être vérifiées de manière indépendante en raison des strictes restrictions imposées au travail des journalistes par les autorités syriennes.