Le terrain en Syrie échappe de plus en plus aux forces du régime de Bachar al-Assad et seule leur supériorité aérienne leur permet de ne pas être submergées, a affirmé dimanche un chef rebelle. "Avec ou sans aide extérieure qui pourrait nous être apportée, la chute du régime est une question de mois, pas d'années", a dit le colonel Ahmad Abdel Wahab, rencontré dans le village d'Atmé, proche de la frontière turque, et qui assure commander une brigade de 850 hommes de l'Armée syrienne libre (ASL).
"Si nous avions des armes anti-aériennes et anti-chars efficaces, nous pourrions très vite prendre l'avantage", a-t-il assuré. "Mais si les pays étrangers ne nous en donnent pas, même sans cela nous vaincrons. Ce sera plus long, c'est tout". "Nous contrôlons la plus grande partie du pays. Dans la plupart des régions, les soldats sont prisonniers de leurs casernes. Ils en sortent très peu, et nous agissons à notre guise à peu près partout, sauf à Damas", selon lui. "Il suffit d'éviter les grandes routes, et nous nous déplaçons comme nous voulons".