Alors qu'elle doit faire face à un régime solide, la rébellion syrienne s'affaiblit un peu plus dans des combats fratricides. Ainsi, au moins 50 rebelles ont été tués ces dernières 24 heures en Syrie dans des attaques menées par des jihadistes, principalement dans le nord du pays, où rebelles islamistes et jihadistes, autrefois alliés, s'affrontent désormais, a rapporté dimanche une ONG.
Au moins 50 morts. Les combats font rage depuis vendredi entre rebelles et combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe affilié à Al-Qaïda qui était jusqu'à récemment leur allié dans la guerre contre le régime de Bachar al-Assad. Les affrontements ont éclaté lorsque des brigades rebelles dans les provinces d'Alep et d'Idleb ont attaqué des barrages de l'EIIL, accusé de multiples abus et de vouloir prendre le contrôle total des zones rebelles. Parmi les 50 rebelles tués dimanche, certains l'ont été dans ces combats, d'autres dans des exécutions sommaires - 7 à Harem, dans la province d'Idleb - ou des attentats à la voiture piégée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui ajoute qu'au moins 9 combattants de l'EIIL ont été tués dimanche.
"Un nettoyage au sein des rangs de la révolution". "Ce qui se passe maintenant, c'est un nettoyage au sein des rangs de la révolution", a affirmé sous couvert de l'anonymat un membre du Front islamique --la plus importante alliance de rebelles islamistes, créée en novembre. Dans un communiqué publié dimanche, le Front islamique explique qu'il est "reconnaissant aux étrangers" venus aider leur combat, mais qu'il "n'acceptera aucun groupe se prétendant Etat", allusion non voilée à l'EIIL.
L'opposition doit se mettre d'accord pour Genève. Ces attaques interviennent alors que la Coalition nationale de l'opposition est réunie à Istanbul pour une rencontre aux enjeux importants: élire son nouveau président et décider de sa participation ou non à la conférence de paix sur la Syrie qui doit avoir lieu en Suisse le 22 janvier.
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