C'est à bord du navire américaine Cape Ray que se sont déroulées les opérations depuis début juillet. Les Etats-Unis ont annoncé lundi que les armes chimiques "les plus mortelles" avaient été détruites en mer, à bord de ce bateau stationné dans les eaux internationales en Méditerranée.
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Gaz sarin et gaz moutarde. Fin juin, les dernières armes chimiques du régime de Bachar al-Assad avaient quitté le pays, avec des mois de retard sur le programme prévu, entériné par la communauté internationale. A bord du Cape Ray, 581 tonnes de "précurseurs chimiques" utilisés pour fabriquer du gaz sarin, et 19,8 tonnes d'agents servant à la fabrication du gaz moutarde ont été détruites, sous la supervision de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Toxicité réduite. Le procédé utilisé, la destruction par hydrolyse, permet de détruire les agents chimiques à plus de 99% et d'en réduire la toxicité. Prochaine étape pour ces produits : la Grande-Bretagne, la Finlande ou les Etats-Unis, où ils seront confiés à des entreprises de traitement spécialisées dans les déchets industriels.
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Douze usines doivent être détruites. Tout en se félicitant de la destruction de ces stocks, Barack Obama a prévenu que les Etats-Unis "s'assureront que la Syrie tiendra son engagement de détruire ses installations restantes, destinées à produire des armes chimiques". Selon la décision de l'OIAC, douze anciennes usines de production d'armes chimiques en Syrie doivent en effet être détruites.
Des attaques au chlore ? Et le président américain s'est aussi inquiété des "divergences et des omissions quant aux déclarations faites par la Syrie à l'OIAC et les informations selon lesquelles (des armes chimiques) sont toujours utilisées" par le régime syrien. Paris et Washington ont accusé Damas d'avoir utilisé ce produit toxique contre l'opposition tandis que le régime a accusé les rebelles. L'OIAC a lancé une enquête sur ces attaques.
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