L’INFO. Les moyens sont déjà importants dans la région. Une intervention militaire contre la Syrie se précise d’heure en heure, avec, selon toute probabilité, les États-Unis comme fer de lance. Washington dispose déjà de forces militaires dans la région, tout comme la France et le Royaume-Uni, qui pourraient également participer à cette action qui prendrait la forme d'attaques ciblées, à l’aide de missiles tirés depuis la mer. Europe1.fr fait l’état des lieux des forces en présence, pays par pays.
Les États-Unis. Un quatrième destroyer américain, armé de missiles de croisière, va être déployé en mer Méditerranée. La semaine dernière, le porte-avion USS Harry S. Truman, le vaisseau de guerre le plus puissant de la zone, a quitté la Méditerranée pour la mer Rouge, via le canal de Suez. A en croire les spécialistes, ce navire pourrait toutefois mener des frappes contre la Syrie depuis sa position actuelle. D’autant plus que plusieurs des escorteurs du porte-avion sont également capables de tirer des missiles Tomahawk de croisière. Plusieurs navires du 26e corps expéditionnaire des Marines mouillent aussi actuellement dans un port des Émirats Arabes Unis. En Jordanie, Washington dispose en outre de chasseurs F-16. C’est à la demande d’Amman que ces avions ont été maintenus, après des exercices communs organisés en juin. Et en Turquie, les États-Unis possèdent une importante base aérienne, à Indirlik, où des appareils pourraient être accueillis.
La France. Paris dispose de son côté d’un "dispositif classique" en Méditerranée, "avec la présence de bâtiments militaires", explique le capitaine de vaisseau Philippe Ebanga, commandant du service d’information de la marine, interrogé par Reuters. "Pour le moment, il n’y a pas de changement dans la posture", indique-t-il, ajoutant : "notre mission consiste à recueillir des informations et à anticiper pour nous tenir prêts et être disponibles avec des bâtiments de surface, des sous-marins et des avions". La France a des sous-marins d’attaque avec des missiles de croisière et, en Méditerranée, des frégates porte-hélicoptère. Quant au porte-avion nucléaire Charles de Gaulle, en chantier pendant plusieurs mois, il est de nouveau opérationnel depuis la fin du mois de juillet. Il reste pour le moment dans le port de Toulon, sans changement dans son programme d’activités. Côté aérien, la France a des avions à Djibouti (sept Mirages 2000) et à Abou Dhabi (six Rafale).
Le Royaume-Uni. Si le Royaume-Uni ne possède pas de porte-avion opérationnel, il dispose cependant de sous-marins armés de missiles de croisière qui pourraient participer à une opération. Ce serait d’ailleurs la raison pour laquelle Londres a choisi de maintenir au moins un sous-marin en mer Méditerranée ces derniers mois. En revanche, aucun avion de combat de la Royal Air Force ne se trouve dans la région à l’heure actuelle. Des appareils pourraient en théorie est positionnés sur des bases à Chypre, à condition que Nicosie accepte.