Les canons devaient se taire en Syrie pour au moins 48 heures. Alors que l’ultimatum posé par le Conseil de sécurité de l’ONU au régime de Bachar al-Assad pour un cessez-le-feu arrive à terme jeudi, les combats font toujours rage. A Rastane, comme aux quatre coins du pays, les habitants entendent toujours les mêmes explosions.
"Il y a beaucoup d'explosions. Les tanks nous tirent dessus presque 25 obus par jour", raconte cet habitant joint sur Internet par Europe 1. "Tout autour de nous, il y des snipers. L'armée nous encercle. Elle encercle la ville !", alerte-t-il.
L’armée déployée aux frontières
L'armée syrienne n'hésite même plus à sortir de ses frontières pour s'en prendre aux personnes réfugiées en Turquie. Wassim vit dans l'un de ces camps situés à quelques centaines de mètres à peine des blindés du régime de Bachar al-Assad.
"Voilà, je viens d'entendre une bombe là. Nous ne sommes en sécurité nulle part", raconte-t-il. "Le bruit se rapproche de plus en plus. Nous avons l'impression que nous allons mourir ici ! L'armée est déjà là, ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils nous attaquent, ils arrivent !", conclut-il.
"Nous ne sommes en sécurité nulle part" :
Les journalistes pris pour cibles
Des attaques similaires ont été signalées à la frontière libanaise. Mais cette fois-ci, ce sont les journalistes qui ont été pris pour cible. Un caméraman est mort dans sa voiture. Selon ses collègues, son véhicule a été visé pendant plus d'une heure par des tirs de soldats syriens.