Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a estimé vendredi à Ankara qu"il est maintenant trop tard" pour le régime syrien pour qu'il ait une chance de rester en place, faute d'avoir engagé les réformes demandées par la communauté internationale. "Nous pensons que le régime n'a pas voulu s'engager dans un programme de réformes et qu'il est maintenant trop tard", a dit le ministre au terme d'une entretien au Parlement avec le président de la commission des Affaires étrangères, Volkan Bozkir.
Alain Juppé a souligné que la France et la Turquie ont "des approches tout à fait convergentes" à propos de la crise syrienne et qu'elles allaient travailler ensemble sur ce dossier. Interrogé sur la question de savoir si la Turquie, qui partage une longue frontière avec la Syrie, devrait créer une zone tampon pour protéger les populations civiles syriennes, une idée formulée par l'opposition syrienne, Alain Juppé a répondu: "C'est à la Turquie d'en décider. Nous pensons que c'est dans le cadre d'une action internationale que cela doit se faire".