"Ils nous bombardent avec des armes lourdes". Walid, un insurgé syrien, se cache à Rastane, une ville pilonnée sans relâche par l'armée du régime de Bachar al-Assad. Interrogé par Europe 1, il décrit la violente répression dont lui et ses proches sont victimes.
"Vivre ou mourir c'est pareil" :
"Les soldats de Bachar al-Assad encerclent la ville, ils nous bombardent avec des armes lourdes", témoigne Walid. Plusieurs villes sont en effet encerclées par l'armée syrienne dans le secteur de Homs. Rastane, la ville où réside Walid, se trouve à une vingtaine de kilomètres du bastion de la rébellion, bombardé depuis près d'un mois. Les insurgés de cette petite ville craignent donc de finir en martyr, comme à Homs.
"Je défie Bachar al-Assad et son armée de venir jusqu'à nous", lâche Walid. "Nous ne pouvons pas sortir, mais je n'ai pas peur. Vivre ou mourir, c'est pareil. Nous, on veut rester là pour se défendre avec tout ce qu'on a, des pierres, tout ce qu'on a. Il y a des hommes très courageux", poursuit-il.
"La situation est terrible"
Alors qu'une responsable de l'ONU s'est rendue mercredi dans la ville des insurgés pour constater l'ampleur des destructions, Walid appelle la communauté internationale à aller plus loin. "Les gens meurent, on a besoin de médicament et de lait pour les enfants", confie-t-il.
Selon lui, la situation peut difficilement trouver une issue sans l'intervention de la communauté internationale. "Vous devez nous aider, s'il vous plaît, la situation est terrible. On est des humains, on n'est pas des terroristes, on aime la vie", supplie-t-il.
Fin février, plusieurs pays se sont rassemblés à Tunis, en Tunisie, pour évoquer la répression syrienne et les moyens d'y mettre fin. Plus de soixante pays arabes et occidentaux ont participé à cette conférence organisée par la Ligue arabe. Aucune sortie de crise n'a été décidée, certains pays ont demandé une intervention en Syrie, d'autres proposent un armement de l'opposition syrienne.