Après la capture de Ratko Mladic, la Serbie veut accélérer sa candidature d'adhésion à l'Union européenne et va se focaliser sur Goran Hadzic, le dernier criminel de guerre présumé encore en fuite dans les Balkans, a déclaré le président serbe Boris Tadic dans une interview accordée vendredi soir à l'agence Reuters. Interrogé sur les conditions de l'arrestation de Ratko Mladic, Boris Tadic s'est refusé à livrer le moindre détail, se contentant de dire que "la probabilité en était très élevée, et qu'elle s'est finalement réalisée".
"Nous voulons en finir avec le poids du passé, avec les démons du passé", insiste Boris Tadic, qui juge que la capture du "boucher de Srebrenica" constitue "la condition préalable à une réconciliation véritable et sincère dans la région". "L'accession de toute la région est cruciale", juge le président serbe. "Il est extrêmement important que la Croatie boucle ses discussions d'adhésion. Cela créera pour la Serbie et le Monténégro la possibilité de suivre immédiatement après", ajoute-t-il.