Les Etats membres du Fonds monétaire international ont apporté jeudi leur soutien à Christine Lagarde, leur directrice générale depuis le 28 juin. "Le conseil est persuadé qu’elle sera capable d’exercer efficacement ses fonctions de directrice générale", a déclaré le conseil d’administration du FMI dans un communiqué.
Christine Lagarde est visée par une enquête sur son rôle joué dans l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais. La Cour de justice de la République a précisé jeudi qu’elle portait sur un "détournement de biens publics" et "complicité de faux". Une procédure pénale qui n’inquiète pas le Fonds monétaire international.
Le FMI avait "discuté de l’affaire en France"
"Le conseil d’administration, avant de sélectionner le nouveau directeur général, a discuté de l’affaire en France", précise le communiqué du conseil d’administration, avant d’ajouter qu’"il ne serait pas approprié pour lui de commenter un dossier qui est actuellement entre les mains de la justice française".
Plus tôt, Yves Repiquet, l’avocat de Christine Lagarde, avait indiqué que l’ouverture d’une procédure judiciaire n’était "aucunement incompatible" avec ses "fonctions actuelles de directrice générale" du FMI, convaincu que l’enquête aboutirait à "un non-lieu".
L’ouverture de l’enquête sur Christine Lagarde a provoqué jeudi de nombreuses réactions politiques. La gauche a estimé la directrice du FMI "affaiblie" par cette affaire, ajoutant que Nicolas Sarkozy était "derrière tout ça". L'UMP a vivement réagi à ces "insinuations". Valérie Pécresse, la porte-parole du gouvernement a appelé le PS "à faire preuve de retenue" et "à respecter scrupuleusement" la séparation des pouvoirs et la présomption d'innocence.