Jacob Zuma n'est pas l'ami des bêtes. Le président sud-africain a été vivement critiqué, jeudi, après avoir suggéré que le fait de posséder un chien n'était pas africain et faisait partie intégrante de la culture blanche.
"Tendance des Noirs à vouloir imiter les Blancs"
La presse locale a rapporté que Jacob Zuma avait déclaré qu'acheter un chien, lui faire faire sa promenade et payer pour des soins vétérinaires appartenait à la culture "blanche". Il a ajouté, toujours selon les médias sud-africains, que la possession d'un animal de compagnie faisait partie d'une tendance inquiétante des Noirs à vouloir imiter les Blancs.
Ces remarques ont suscité une vague de protestation de propriétaires d'animaux de toutes origines. Des critiques de Jacob Zuma ont envahi les réseaux sociaux. "Zuma dit que la possession de chiens n'est pas africaine. A la différence de ces vieilles traditions africaines telles que posséder une voiture allemande, des costumes italiens et du whiskey irlandais", a twitté Tom Eaton. "Zuma ne rate jamais une occasion d'embarrasser son pays", écrit un autre internaute.
Jacob Zuma does not miss a chance to embarras himself and the country: caring for a dog comment— gugulethu (@gugulethux) December 27, 2012
La présidence sud-africaine a ensuite essayé d'atténuer certaines de ces critiques en affirmant que Zuma avait tenté de "décoloniser la mentalité africaine". "Le message avait juste souligné la nécessité de ne pas mettre notre amour pour les animaux au-dessus de celui que nous devons à d'autres êtres humains", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Mac Maharaj.
"Il a évoqué l'exemple bien connu de Sud-africains qui sont assis avec leurs chiens à l'avant de leur camionnette avec un ouvrier à l'arrière sous une pluie battante ou par un temps extrêmement froid", a-t-il noté. "D'autres n'hésitent pas à amener leur chien en urgence chez le vétérinaire quand ils sont malades, mais ignorent leurs ouvriers ou des parents quand ils sont également malades dans le même foyer", a-t-il encore relevé pour tenter de désamorcer la polémique naissante.