A quelques mois des élections européennes où il espère réussir un coup, le NPD, le parti néonazi allemand, vit une crise politique sans précédent rapporte Le Figaro. Ouvertement homophobe, il est le seul parti d'extrême droite d'Europe à ne cultiver aucune ambiguïté avec l'homosexualité, lui refusant tout statut civil et demandant la fin de soutien financier à la recherche sur le sujet.
Le problème, c'est que son désormais ex-leader, Holger Apfel, a été accusé en interne d'avoir eu un geste déplacé envers un jeune militant lors de la dernière campagne électorale. Sans que l'on sache précisément si la polémique tiens de la réalité ou de la manipulation politicienne, l'homme, marié et père de trois enfants, a dû démissionner de son poste sous la pression, certains militants allant jusqu'à l'inviter sur Facebook à se suicider pour laver son honneur.
Une ligne encore plus dure. L'interim à la tête du NPD est désormais occupée par Udo Pastörs, un soixantenaire jugé encore plus radical. Il sera bientôt opposé lors d'un scrutin interne à un ancien chef du parti, Udo Voigt, pour diriger la formation.
En concurrence avec l'Alliance pour l'Allemagne dans la sphère euro-sceptique outre-Rhin, le NPD pourrait faire un coup lors des futurs élections européennes. Lors du dernier scrutin de l'Union, le parti avait obtenu 1,5% des voix, pas suffisant pour siéger à Bruxelles. Une décision de la justice allemande pourrait cela dit supprimer le seuil de 3% nécessaire pour avoir un député à Bruxelles.