Tepco baisse les salaires de ses employés

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avec AFP
L'exploitant de la centrale de Fukushima veut ainsi indemniser les victimes.

Les conséquences du séisme sont lourdes pour Tepco. Et les salariés de l’entreprise qui exploite la centrale nucléaire de Fukushima en font cette fois les frais : leurs rémunérations seront diminuées pour permettre à Tepco de couvrir les dommages infligés à la population. Objectif : économiser ainsi 54 milliards de yens, soit 455 millions d'euros, par an.

Concrètement, un salarié gagnera 20% de moins, un cadre intermédiaire 25%, alors que le PDG et d'autres hauts dirigeants de Tepco verront leur rémunération diminuer de moitié. "Nous appliquerons ces retenues de rémunération en raison de l'impact sur nos comptes des montants à payer en vertu de la loi sur l'indemnisation pour dommages nucléaires aux personnes qui en ont été victimes, et du fait de l'augmentation des frais pour reconstruire les installations électriques", a expliqué Tepco.

 

Recrutement annulé, développement reporté

 

La loi japonaise n'oblige pas les exploitants de réacteurs à s'assurer pour les dommages qu'un accident nucléaire pourrait occasionner sur leurs propres installations. Elle les contraint en revanche à se couvrir pour les dommages qu'un accident pourrait causer aux tiers. Le plafond d'indemnisation est fixé à 120 milliards de yens, environ 1 milliard d'euro. Autour de la centrale, les autorités japonaises ont délimité une « zone interdite » sur un rayon de 20 kilomètres, forçant les habitants à vivre dans des refuges. Pour l’instant, le coût des seuls dégâts matériels provoqués par le terrible tremblement de terre est estimé à plus de 200 milliard d’euros.

Autre conséquence de cette catastrophe, Tepco a annoncé qu’elle annulait le recrutement annoncé de 1.100 personnes. Celles-ci devaient être embauchées en 2012 pour lui permettre de se développer à l'étranger.

Lundi, l'entreprise qui, sous le feu des critiques, multiplie les mea-culpa et les annonces pour essayer de se racheter une image, s’est encore "excusée pour les inquiétudes et inconvénients" causés par l’accident. En attendant les réacteurs abîmés de la centrale ne sont toujours pas sécurisés.