Le livre. On connaît son parcours politique et son bilan politique. La vie personnelle de Margaret Thatcher, l’ex-Premier ministre britannique morte le 8 avril, est en revanche moins connue. Une biographie autorisée, rédigée par un journaliste du Daily Telegraph et publiée mardi, lève un peu le voile sur cet aspect méconnu de la "Dame de fer", en s’appuyant notamment sur quelque 150 lettres échangées avec sa sœur, Muriel. Europe1.fr vous fait partager trois anecdotes croustillantes.
Son petit ami présenté à sa sœur. Pendant ses études de chimie à Oxford, Margaret, qui portait encore son nom de jeune fille, Roberts, multiplie les flirts, de préférence avec des fils de bonne famille. En 1949, elle rencontre un agriculteur d’origine écossaise, William Cullen. Alors candidate du parti conservateur dans la circonscription de Dartford, elle noue une relation avec le jeune homme, qui lui offre un "très beau sac à main". Mais semble rapidement désireuse de l’inciter à se tourner vers… sa sœur, Muriel. "Je lui ai montré une photo de toi et moi ensemble et il a dit qu’il pouvait à peine nous distinguer, donc je pense que tu peux facilement te substituer à moi", écrit-elle, pragmatique, à sa sœur. Le plan de "Maggie" a fonctionné, puisque Muriel s’est mariée avec William Cullen en 1950.
Son mari, "pas une créature très attirante". Le romantisme ne semble pas avoir été le fort de la "Dame de fer". En témoigne ce qu’elle raconte à sa sœur à propos de Denis Thatcher, son futur mari : l’homme n’est "pas une créature très attirante", mais il a "plein d’argent" et possède un appartement à Londres. Un peu plus tard, elle notre que l’homme d’affaires est "très impopulaire auprès de ses employés". "Il est beaucoup trop belliqueux dans ses rapports avec eux et ils n’aiment pas ça, naturellement", écrit celle qui s’illustrera plus tard par son intransigeance lors de la grève des mineurs de 1984-85.
Les larmes de Thatcher. L’ouvrage décrit aussi comment Denis Thatcher a retrouvé son épouse un soir, en larmes au bord du lit. En pleine guerre des Malouines, elle venait d’apprendre que des navires britanniques avaient été touchés par les forces argentines. "Oh non, oh non ! Un autre navire ! Tous mes jeunes hommes !", s’est-elle alors exclamée, rapporte The Daily Express. La "Dame de fer" aurait pleuré à une autre occasion, a raconté Jacques Attali à L’Express début avril. L’ancien conseiller de François Mitterrand se souvient que lors du sommet de Fontainebleau de 1984, Margaret Thatcher avait "fondu en larmes" en comprenant que la France et l’Allemagne avait fait alliance sur la coopération internationale.