L'info. Le chef de la sécurité intérieure chinoise a accusé vendredi un groupe de séparatistes ouïghours du Xinjiang d'être derrière l'attentat à la voiture piégée qui a fait cinq morts sur la place Tiananmen dans le centre de Pékin, lundi. Le véhicule, un SUV, a foncé sur la foule qui se trouvait sur la célèbre place de la capitale chinoise, symbole de la répression meurtrière menée en 1989, et a pris feu tuant ses trois passagers et deux passants.
Séparatistes. Meng Jianzhu, membre du Bureau politique en charge des questions de sécurité intérieure, a accusé le mouvement islamique du Turkestan oriental d'être l'instigateur de cette attaque. De nombreux ouïghours, une minorité turcophone installée au Xinjiang, appellent cette province chinoise le Turkestan oriental. Pour le gouvernement chinois, ce mouvement est responsable des fréquentes éruptions de violence qui s'y produisent animées par des revendications indépendantistes. "Le violent incident terroriste qui est survenu à Pékin a été organisé et prémédité", a dit Meng à la chaîne hong-kongaise Phoenix TV. "Le groupe qui se tenait en coulisses était le mouvement islamique du Turkestan oriental", a-t-il ajouté, ses propos étant repris par l'agence Chine nouvelle.
5 morts et 42 blessés. La police chinoise a identifié le chauffeur du véhicule dont le nom suggère qu'il est d'origine ouïghoure et a précisé que sa femme et sa mère se trouvaient avec lui dans la voiture. Cette dernière contenait également des récipients remplis d'essence et un drapeau avec des inscriptions religieuses orthodoxes. L'incident a fait 5 morts et 42 blessés. Le mouvement islamique du Turkestan oriental est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et les Nations unies.
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