A l'heure de célébrer le 24e anniversaire des manifestations de la place Tiananmen, la police chinoise a multiplié mardi les interventions pour empêcher toute tentative de commémoration de la répression de ce mouvement démocratique. Les forces de l'ordre ont ainsi interdit mardi l'accès à un cimetière où sont inhumées des victimes de la sanglante répression du mouvement démocratique de Tiananmen. Les autorités ont par ailleurs fait taire ou écarté quelques dissidents et défenseurs des droits de l'Homme particulièrement surveillés, a indiqué l'organisation China Human Rights Defenders, basée à Hong Kong.
Seule exception à ces mesures, Hong Kong sera, une fois encore, la seule ville chinoise à pouvoir organiser des commémorations. Des dizaines de milliers de personnes devaient se réunir pour une veillée aux flambeaux dans le parc Victoria, en souvenir des manifestants tués par l'armée chinoise il y a 24 ans, dans la nuit du 3 au 4 juin, sur la grande place de Pékin. L'Alliance hongkongaise de soutien aux mouvements patriotiques et démocratiques en Chine, organisatrice de l'événement, a indiqué s'attendre à la participation de 150.000 personnes.
Hong Kong, ancienne colonie britannique, a été rendue à la Chine en juillet 1997. Mais le territoire bénéficie d'un statut de semi-autonomie, en conservant par exemple sa monnaie et son système judiciaire, selon le modèle prôné par les Chinois: "Un pays, deux systèmes". Les habitants y jouissent d'une liberté d'expression inconnue sur le continent.