Le juge français Marc Trévidic a obtenu en Algérie le feu vert pour autopsier en 2014 les têtes des moines de Tibéhirine, dans le cadre de son enquête sur leur assassinat en 1996, a indiqué à l'AFP l'avocat de proches des religieux. Le magistrat antiterroriste, qui s'est rendu en début de semaine en Algérie, n'a en revanche pas obtenu l'autorisation de réaliser lors de sa prochaine visite une série d'auditions de témoins qu'il réclamait, a précisé Me Patrick Baudouin. Les auditions d'une vingtaine de témoins et l'autopsie des crânes des moines constituaient les deux aspects essentiels de la commission rogatoire internationale (CRI) adressée en décembre 2011 à l'Algérie.
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"Je prends acte avec satisfaction que le juge a pu aller en Algérie, et qu'il va y avoir une exhumation et une autopsie des têtes des moines", a déclaré Me Baudouin. "Je regrette cependant qu'il ne puisse y avoir des auditions dans une affaire qui concerne la mort de ressortissants français." Enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé près de Medea (sud d'Alger), les religieux avaient été assassinés, un acte revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni.