Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a affirmé mardi que les autorités françaises n'avaient reçu "aucune revendication" de l'attentat contre l'ambassade de France à Tripoli.
"C'est une atteinte très, très grave aux intérêts français", a déclaré M. Ayrault, à l'issue d'une rencontre avec les députés socialistes à l'Assemblée nationale, ajoutant qu'il ne disposait d'"aucune revendication, aucune information" sur cet attentat qui a fait deux blessés, deux gendarmes, dont un grave.
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Soulignant que le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se rendait sur place, le chef du gouvernement a affirmé que "la France ne transige pas avec le terrorisme". Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie française avait assuré que "cet attentat aurait pu être un carnage", qu'il s'en était "fallu de quelques minutes".
Il a précisé qu'il se rendrait au chevet des gendarmes dès son arrivée à Tripoli vers 15 heures, avant d'avoir une réunion de travail avec les autorités libyennes.
L'explosion a été provoquée vers sept heures par une voiture piégée garée juste devant la porte de l'ambassade. Le bâtiment abritant les locaux de la chancellerie, installée dans une villa à deux étages dans le quartier résidentiel de Gargaresh, a été fortement endommagé et une partie du mur d'enceinte a été détruite.