La justice tunisienne a prononcé lundi un non-lieu pour la Femen Amina Sbouï pour des faits d'outrages envers des gardiennes de prison mais elle reste en détention pour avoir inscrit le mot Femen sur le mur d'un cimetière, selon son avocat.
Une décision "rassurante". "Le tribunal a décidé un non-lieu pour Amina, c'est une victoire, la justice a commencé à comprendre qu'elle est injustement poursuivie", a déclaré à l'AFP son avocat Ghazi Mrabet ajoutant qu'elle restait cependant détenue en attendant une éventuelle inculpation pour "profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs". "Je suis contente de cette décision rassurante pour la suite, j'ai repris confiance en la justice", a déclaré ensuite à l'AFP, la mère d'Amina.
Des "vices de procédure". Amina, qui a fait scandale pour une action seins nus en mars à la manière des militantes du mouvement Femen, a été jugée le 22 juillet par le tribunal de M'saken (150 km de Tunis) à la suite d'une plainte déposée par des gardiennes de prison à son encontre et une autre détenue. La défense a demandé l'acquittement et l'annulation des poursuites pour "graves vices de procédure" dans cette "affaire montée" à la suite des révélations faites par Amina et relayées par son avocate Radia Nasraoui sur des cas de torture et de mauvais traitements à l'égard de prisonnières.