INTERVIEW E1 - Nejib Chebbi, opposant tunisien et ancien ministre, affirme lundi que le mouvement islamiste radical Ansar Ashariaa, proche d'Al-Qaïda, est "isolé" du reste de la population après les heurts qui ont fait un mort et une quinzaine de blessés ce week-end.
"La Tunisie est entrée dans une confrontation avec la fraction la plus extrémiste et violente du mouvement islamiste. C'est une confrontation qui se déroule dans un climat favorable de la démocratie dans la mesure où ces gens sont totalement isolés par rapport à la population qui n'exprime aucune solidarité à leur égard. Bien au contraire, elle est solidaire des forces de l'ordre qui sont totalement déterminées", a-t-il affirmé.
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"Nous avons souffert d'un laxisme de la part du gouvernement et particulièrement du ministère de l'Intérieur qui était dirigé par l'actuel chef du gouvernement. Il a montré une certaine complaisance face à la violence salafiste. Nous avons assisté à l'attaque de galerie d'art, de réunions publiques… On est arrivé à l'assassinat de Chokri Belaïd", déplore Nejib Chebbi.