Le parti islamiste Ennahda "a levé l'ambiguïté" sur la place de la charia dans la future constitution tunisienne, et pris des engagements sur le caractère séculaire de l'Etat, ont estimé mardi des responsables politiques après les clarifications du premier parti tunisien.
"C'est une levée de l'ambiguïté, un engagement politique de premier niveau qui va nous permettre d'avancer dans la rédaction de la constitution", a déclaré Meher Hanin, un responsable du Parti démocrate progressiste (PDP, opposition).
Le parti islamiste Ennahda, qui domine l'Assemblée nationale constituante, a apporté officiellement son soutien lundi au maintien du premier article de la Constitution tunisienne, qui stipule que "la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, sa religion est l'islam, sa langue l'arabe et son régime la République".
Le maintien de cet article est interprété comme une fin de non-recevoir aux islamistes qui réclamaient l'inscription de la charia comme principale source de législation dans la Constitution.